CCI Nantes - St-Nazaire

2012.20

82 x 49 - cadre inclus

Cette gravure offre un panorama des îles de Nantes au début du XXe siècle.

Au premier plan, des marins amarrent des embarcations de pêche emblématiques de la navigation sur la Loire. À droite, le long des quais, d’autres embarcations sont amarrées ou naviguent. Une ligne de ponts découpe la composition. Il s’agit à gauche du pont de la Belle Croix, initialement construit en bois puis en pierre. Il connaît diverses transformations et reconstructions jusqu’à sa forme finale de 1864 en cinq arches et quatre piles. Il permettait de relier l’île Feydeau à l’île Gloriette mais est partiellement détruit par les comblements du canal St-Félix débutés en 1938. Les bombardements de 1943 et de 1944 l’anéantissent définitivement.

Ce pont est prolongé par le pont de la Poissonnerie, construit en bois puis en pierre au XVIIe siècle. Rebâti à diverses reprises comme le pont de la Belle Croix, il est lui aussi détruit par les bombardements en 1939. Ces deux ponts permettaient de traverser les bras de la Loire de part en part et sont séparés dans la composition de Nollet par la pointe de l’île Feydeau qui accueille un bâtiment en forme de flèche, une poissonnerie.

À l’extrême droite, le Château des ducs de Bretagne s’élance au-dessus de la Loire. Représenté dans son état du début du XXe siècle, il est classé au titre des Monuments Historiques en 1862. Charles Nollet figure en détails les remparts du château avec, à gauche, la tour du port, le grand logis, la tour des jacobins et à droite le petit gouvernement.

En arrière-plan, sur la gauche, s’élance le pont transbordeur construit en 1903. L’élaboration d’un tel pont est justifiée par la nécessité de relier la Prairie-au-Duc au quai de la Fosse. Ce pont mobile dont la construction est actée par un décret de 1898, et achevée en novembre 1903, est l’œuvre de Ferdinand Arnodin (1845-1924), ingénieur spécialiste des ponts à câbles. Il permet d’accueillir piétons, automobiles et charrettes hippomobiles. Face à la concurrence de l’automobile et en raison des dégradations du pont, celui-ci est démantelé le 23 mai 1958.

Malgré la précision de cette gravure Charles Nollet est peu connu des répertoires iconographiques nantais. De même, les raisons de la possession de cette gravure par la Chambre de Commerce et d'Industrie Nantes - St-Nazaire sont inconnues.

Chambre de Commerce et d'Industrie Nantes - Saint-Nazaire
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