Paul Brück (1856-1922)
Item
- Title
- Paul Brück (1856-1922)
- Date of birth
- 14 August 1856
- Place of Birth
- Saumur, Maine-et-Loire, France
- Date of death
- 1 August 1922
- Place of death
- Besançon, Doubs, France
- Profession or occupation (Literal)
- Élève astronome à l’École de l'Observatoire de Paris (01/12/1881-26/05/1884)
- Aide-astronome à l'Observatoire de Besançon (26/05/1884)
- Biographical or historical information
-
Paul Brück est né à Saumur (Maine-et-Loire) le 14 août 1856. Son père était chef de musique à l’école de cavalerie. Il fut admis à l’École polytechnique en 1874. Il choisit l’armée mais démissionna très rapidement. Après avoir obtenu à la Sorbonne une licence ès sciences mathématiques et une licence ès sciences physiques, il entra le 1erdécembre 1881 à l’École d’astronomie de l’Observatoire de Paris et fut nommé, à sa sortie de
l’École, le 26 mai 1884, aide-astronome à l’observatoire de Besançon qui venait d’être créé. Dès le 6 juillet 1886, il écrivait à Gruey: «Je considère qu’il est matériellement et moralement impossible que je continue à vivre dans les conditions où je suis à l’Observatoire de Besançon [...] J’ai à supporter un excès de fatigue dont ma santé a déjà beaucoup souffert. Depuis le mois de Janvier dernier, j’ai aussi des troubles extraordinaires de la vue qui persistent et s’aggravent même chaque fois que je reprends lesobservations astronomiques[...] Depuis deux ans environ, j’ai eu juste douze jours de liberté. Pour être astronome à l’Observatoire de Besançon, il ne faut plus avoir ni famille, ni parents, ni amis; il faut cesser d’être homme en un mot». Le 13 juillet, il écrivait au ministre: «Après deux années d’espérance, j’ai dû reconnaître que mon tempérament ne peut absolument pas supporter le régime de cet établissement. J’ai l’honneur de vous demander un congé d’un an sans traitement, pour me livrer à des travaux personnels et compléter mes connaissances scientifiques». Un congé d’inactivité d’un an, à dater du 1erjuillet 1886, lui fut accordé qui fut prolongé de deux mois pour raisons médicales. A la suite d’un conflit avec son directeur, il fut à nouveau mis en congé d’inactivité du 1erseptembre 1892 au 31 mars 1899. Le 7 septembre 1897, il écrivait au ministre: «[...] J’ai été mis en congé d’inactivité le 1erSeptembre 1892 avec 1000 frs de traitement annuel. Cette mesure a eu pour moi des conséquences fort graves [...]Attaché d’abord au service équatorial, [...]j’ai été enlevé à ce service qui donnait des résultats pour passer à la lunette méridienne nouvellement installée [...]Des causes d’erreurs existaient dans l’instrument et si graves qu’elles annulaient les résultats obtenus [...]Je les ai signalées dès le début, sans parvenir à me faire entendre [...]J’ai vu dans un journal qu’on avait enfin fait les retouches nécessaires [...]mais a-t-on reconnu que c’était moi qui en avait depuis longtempsreconnu la nécessité [...]En 1892, par un artifice d’observation, j’étais parvenu à me soustraire aux causes d’erreurs inhérentes à l’instrument. J’ai obtenu ainsi des résultats excellents [...]Ils ont été interrompus par mon expulsion de l’observatoire[...]Depuis que j’ai été violemment rejeté de la carrière des observations, je me suis remis aux recherches théoriques [...]Dans le courant de l’année prochaine, je pense être en état de déposer une thèse de doctorat».Le 23 juillet 1892, Brück avait écrit à Gruey: «Mes forces ne me permettent pas de faire le service de nuit avec retour chez moi au milieu de la nuit [...]Je suis prêt à l’accepter à la condition d’avoir un pied-à-terre à l’observatoire pour y coucher les soirs où j’observerai».Grueyavait écrit en marge de cette lettre: «M. Brück ne demeure qu’à 20 mn. de l’observatoire. Il croit que cette distance l’autorise à quitter le service de nuit sans me prévenir. Il a inventé gratuitement de grandes difficultés, dont j’attends toujours la solution, dans le maniement de la lunette méridienne [...]Sur mon invitation à faire le service de nuit à la lunette méridienne jusqu’à minuit, M. Brück a refusé [...]M. Brück fait actuellement ce qu’il veut à l’observatoire; j’ai renoncé à m’occuper delui».Dès le 18 novembre 1891, Brück avait écrit au ministre: «Le décret de l’année 1879 porte qu’un astronome non logé à l’observatoire ne peut pas être astreint à un service de nuit». Gruey écrivait au ministre le 7 août 1892: «J’ai eu plusieurs fois le chagrin de vous informer du mauvais exemple donné par M. Brück, aide astronome et de la fâcheuse influence qui en résulte pour les autres aides [...]J’ai été chargé verbalement, par Monsieur le Directeur de l’enseignement supérieur, d’avertir, en son nom, M. Brück qu’à la première incartade, il serait mis en disponibilité [...]L’irrégularité n’a fait que s’accroître systématiquement dans le service méridien confié à MM. Brück, Lebeuf et Guillin [...]Si ce mauvais esprit finissait par envahir les aides venus de l’école d’horlogerie et de l’école de l’Arsenal, les services chronométriques et météorologiques seraient compromis. Le public se plaindrait hautement [...]J’estime que le seul remède est de déplacer M. Brück ou, si son déplacement est impossible, de le mettre en
disponibilité, avec une indemnité correspondant à cette situation».En janvier 1899, Brück posa sa candidature à un poste vacant d’aide-astronome à l’observatoire de Bordeaux. Rayet le découragea. Il fut réintégré à l’observatoire de Besançon en 1899. Lebeuf le nota ainsi, en 1906: «Esprit plutôt original, n’ayant pas donné sa mesure à cause de ses divergences d’opinions avec M. Gruey. Est aujourd’hui animé des meilleurs sentiments et travaille avec goût».En 1912: «Travail intelligent et régulier, mais parfois entravé par la fatigue ou les obligations et charges de famille». En 1920: «M. Brück, astronome-adjoint de 1èreclasse. Très frappé par la mort de deux de ses fils à la guerre, l’un[le plus jeune Robert] devant Verdun, l’autre [l’aîné, Pierre], à l’armée d’Orient, Octobre 1917. Continue néanmoins à remplir ses fonctions avec le meilleur esprit de dévouement. A très largement participé aux calculs de balistique pendant la guerre. A élevé une belle famille de sept enfants dont quatre survivent». Son fils Robert, né le 29 février 1896 à Besançon, sergent au 60erégiment d’infanterie, mourut le 4 mars 1916 à l’hopital de Bar-le-Duc des suites des blessures reçues devant Verdun. Il avait été nommé astronome adjoint le 25 février 1908. Il a publié un catalogue d’étoiles.Il avait été noté en 1898: «Bon officier zélé, dévoué, très instruit, mais très distrait. Capable, en raison de son intelligence et de sa bonne volonté, de rendre de très bons services en campagne».Paul Brück est mort à Besançon le 1eraoût 1922, le jour où il devait prendre sa retraite. Il était frappé de paralysie depuis plusieurs années. - Is Referenced By
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