Jean Mascart (1872-1935)

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Date of birth
7 March 1872
Place of Birth
Paris, France
Date of death
28 March 1935
Place of death
Paris, France
Profession or occupation (Literal)
Élève à l'Observatoire de Paris (01/02/1897)
Aide-astronome à l'Observatoire de Paris (01/01/1899)
Astronome adjoint à l'Observatoire de Paris (01/11/1901)
Directeur de l'Observatoire de Lyon (01/09/1912-17/05/1933)
Biographical or historical information
Jean Mascart est né à Paris le 7 mars 1872, fils d'Éleuthère. Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion 1891), il est entré le 1er février 1897 à l'Observatoire de
Paris comme élève. Il soutint le 10 juin 1897 à Paris une thèse de doctorat : Contribution à l'étude des planètes télescopiques. Nommé aide-astronome à l'Observatoire de Paris le 1er janvier 1899, chargé des fonctions d’astronome adjoint le 1er novembre 1900, nommé astronome adjoint le 1er novembre 1901. En décembre 1902, il posa sa candidature à la direction de l’observatoire de Besançon et fit intervenir en sa faveur Messimy, député de la Seine, Beauquier, député du Doubs, Estournelles de Constant, député de la Sarthe, Léon Janet, député du Doubs ainsi que le préfet du Doubs et le maire de Besançon. Posant sa candidature en 1905 au poste d’astronome titulaire libéré par la mort de Paul Henry, il se fit recommander par Messimy à nouveau et par Buisson, député de la Seine, qui écrivait « [...] C’est, par surcroît, un républicain des plus sûrs ». À l'occasion de la mort de Trépied, directeur de l'observatoire d'Alger, P. Puiseux écrivait le 24 juin 1907 (collection R. Salvaudon) : « Comme candidats, je n'ai entendu citer que M. M. Bourget, L. Fabry et Jean Mascart, [...] le troisième a pour lui l'influence paternelle qui n'est pas négligeable ». Ses notes à l’Observatoire de Paris ne furent pas toujours élogieuses. Loewy écrivait le 15 mai 1906: « Très souvent absent » et le 21 mai 1907 : « Activité à l’observatoire tout à fait insuffisante » et B. Baillaud, le 6 mai 1911 : « Intelligent, évidemment laborieux. Fait le service qui lui est attribué. Ecrit beaucoup, ramenant les mêmes choses souvent en des formes diverses. Avec un effort réel pour élever le niveau de ses travaux, aurait pu être un astronome très distingué ». Il fut nommé directeur de l'observatoire de Lyon le 1er septembre 1912 après le décès d'André. Esclangon et Lagrula avaient été également candidats à ce poste. Son nom se retrouve dans celui de l'astronome Jean Scarmat évoqué par Christophe dans L'idée fixe du savant Cosinus (1899). En avril, mai et juin 1910, il se rendit à Ténériffe pour observer la comète de Halley. Il a relaté ce séjour dans Impressions et observations dans un voyage à Ténériffe(Paris, Flammarion, [1911]). À Lyon, c’est le recteur de l’université qui le notait. Le 27 mai 1913 : « Il semble être un administrateur ordonné et exact, et je suis heureux de reconnaître la différence qui existe à ce point de vue entre son prédécesseur et lui ». Le 23 avril 1915 : « [...] Il faut ajouter qu’il abandonne une partie de son traitement aux œuvres de bienfaisance (20 à 25 % m’a-t-il dit) [mais il le faisait savoir] [...]. Je regrette que la bonne entente qui existait au début entre M. Luizet, astronome-adjoint, et Mr. Mascart ait été si vite rompue ». Le 1er avril 1920 : « Mr. Mascart a de grandes qualités : il est très intelligent, très actif, très habile dans ses démarches - en un mot - très débrouillard. Il gâte malheureusement ces qualités par des travers déplaisants. Il est trop sûr de lui-même, il a l’esprit trop critique, trop mordant ; il manque d’indulgence. On sent [...] que ce lui est un plaisir de trouver quelqu’un en faute: c’est une occasion de faire preuve d’esprit »; le 8 juillet 1922: « Son caractère ne rend pas toujours faciles les rapports avec lui ». Dans une lettre à Ferrié du 6 octobre 1926, Danjon écrivait : « J'ai eu l'imprudence de vous répéter devant Dina un certain nombre d'anecdotes que je crois vraies en grandes parties [...] et qui peignaient Mascart sous un jour peu favorable : méchant, agressif, despote et, somme toute, peu délicat (Il vient de mettre en vente pour 10 frs mon ouvrage que je lui avais envoyé en hommage - il en use toujours ainsi) [...]. Je ne peux pas lui répéter ce que j'ai dit sans découvrir ceux de ses subordonnés qui ont eu à se plaindre de ses procédés ». Le 30 décembre 1929, Danjon écrivait à Couder : « [...] Le conseil des observatoires sera peut-être retardé un peu parce qu’on y proposera aussi deux titulaires. L’un d’eux sera Lambert, l’autre sera Fayet ou Mascart, ou un autre. Esclangon voudrait susciter une candidature contre Mascart, si Fayet ne se présente pas,
ce qui est possible. Mais il ne voit pas qui. Parmi les adjoints actuels, il n’y aurait que Baldet qui vaudrait mille fois mieux que Mascart. Lambert et Fayet furent nommés. En congé de maladie à partir du 1er novembre 1931, il demanda un congé de longue durée qui lui fut accordé à compter du 1er mars 1932. Il souffrait de tuberculose pulmonaire. Le poste de directeur de l'observatoire de Lyon fut déclaré vacant le 17 mai 1933. Mascart fut mis à la retraite le 1er septembre 1934. Il a publié : La découverte de l'anneau de Saturne par Huygens (Gauthier-Villars, Paris, 1907), La détermination des longitudes et l'histoire des chronomètres (L'Horloger, Paris, 1910) et La vie et les travaux du chevalier Jean-Charles de Borda (1733-1799) (Picard, Paris, 1919). En 1925, Mascart avait été convaincu d'indélicatesse. « Lyon, le 8 Juillet 1925 Le procureur général à Monsieur le Garde des Sceaux [...] Mon substitut de Lyon a été saisi d'une plainte en abus de blanc-seing, abus de confiance et escroquerie, par Mlle Reynaud, calculatrice auxiliaire à la station météorologique du parc de la Tête d'Or, contre Mr. Mascart [...]. Mlle Reynaud exposait qu'entrée à la station météorologique et à l'observatoire, en 1916, sous les ordres de M. Mascart, elle est rétribuée par la Ville de Lyon, que chaque mois M. Mascart lui faisait signer, en blanc, un mandat de traitement qu'il remplissait ensuite lui-même et dont il touchait le montant, mais qu'au lieu de lui en verser la totalité, il ne lui en remettait qu'une partie, gardant par devers lui la différence [...] le mandat était de 300 frs, établi de la main de M. Mascart, alors que ce dernier ne lui avait remis les mois précédents que 250 frs [...]. L'enquête a confirmé l'exactitude de ces allégations. M. Mascart [...] s'est vu dans l'obligation de reconnaître la matérialité des faits. Il se défend seulement d'avoir employé à son usage les sommes qu'il a retenues chaque mois sur le traitement de Mlle Reynaud et affirme les avoir appliquées aux besoins de l'observatoire [...]. Il résulte de l'enquête que le Directeur de l'observatoire ne s'est approprié aucune de ces sommes ». Le ministre se contenta, pour cette fois, de donner à Mascart un sévère avertissement. Jean Mascart est mort à Paris (14e) le 28 mars 1935. Il était le petit-fils de Briot, le beau-frère de Marcel Bertrand (1847-1907), époux de sa sœur Mathilde, fils de Joseph, professeur de géologie à l'École des mines de Paris, et de Marcel Brillouin (1854-1948), époux de sa sœur Charlotte, professeur de physique mathématique au Collège de France et le cousin de Jacques Duclaux (1877-1978), professeur de biologie générale au Collège de France.
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