Numéro de fiche PATSTEC

16668

Identifiant

SEGUIN-0125

Titre

Stroborama

Objet conservé dans

Salle de classe

Description

Le Stroborama P3 est un appareil stroboscopique à illumination, inventé par les frères Laurent et Augustin Seguin et commercialisé par leur Société des Recherches Mécaniques et Physiques. Il se présente sous la forme d'une boite métallique noire, munie d'une grille d'un côté et de fentes sur un côté adjacent, ainsi que d'un cadran tachymétrique associé à une manette au sommet. A la boite est relié un câble électrique (en caoutchouc ?) conduisant à un organe en losange fait pour être porté à la main grâce à une poignée, et constitué de tubes luminescents recouverts d'une vitre (abimée et couverte de ruban adhésif marron).

Inscriptions

Sur une plaque métallique rivetée sur un côté : "STROBORAMA / BREVETS SEGUIN FRÈRES / TYPE [poinçonné : P3] N° [poinçonné : 525] V. [poinçonné : ] 110 / RECHERCHES MÉCANIQUES ET PHYSIQUES / 2, rue Danton_LEVALLOIS_(Seine)"
Sur un cadran circulaire à aiguille sur le dessus de la machine : "STROBORAMA / TOURS PAR MINUTE / A[??] [un logo] PARIS". Une graduation circulaire est marquée, de 1500 à 6500 (graduée tous les 100 puis tous les 50, chiffrée sur l'intérieur tous les 500). Sur la même graduation, une seconde chiffraison est marquée en vis-à-vis, sur l'extérieur, de 7000 à 13000, tous les 1000, en face de chaque échelon de 500 sur la chiffraison intérieure, 7000 étant situé en face de 3500 et 13000 en face de 6500. Un "0" est marqué au point haut de la graduation, près de la marque 1500.

Commentaires

"P" est peut-être pour "portatif", si l'on se base sur les différences avec les photos de modèles A, B, etc. beaucoup plus imposants et ne disposant pas d'un organe d'éclairage fait pour être porté à la main, contrairement aux modèles "P".

Fonction

La stroboscopie consiste à utiliser la persistance rétinienne pour décomposer un mouvement périodique en échantillonnant des "instantanés" sélectionnés à une fréquence donnée. Les stroboscopes à illumination utilisent pour cela des éclairs lumineux dont la fréquence est réglable par l'utilisateur. Le Stroborama des frères Seguin présente une innovation dans le circuit électrique produisant les éclairs, qui permet une intensité lumineuse décuplée. Grâce à cette intensité lumineuse importante, il ne nécessite pas de plonger l'objet à observer dans le noir contrairement aux stroboscopes de son temps. Cela fit son succès en usage industriel, dans les filatures (pour mesurer la vitesse des broches d'un métier à tisser) ou le développement des moteurs (pour observer l'injection du carburant dans un moteur à explosion par exemple).

On fait varier la fréquence d'illumination au moyen de la manette au sommet de l'appareil. Si le mouvement périodique observé semble immobile, c'est que la fréquence d'illumination, qu'on peut lire sur le cadran tachymétrique, est un sous-multiple entier de la fréquence du mouvement observé. Si le mouvement semble ralenti, la fréquence d'illumination est un peu plus lente, et si le mouvement semble rétrograder elle est un peu plus rapide. Cet usage de l'appareil justifie son appellation occasionnelle de télétachymètre. Il peut également être utilisé pour observer un mouvement périodique rapide avec un ralenti apparent.

Date de l'inventaire

13 décembre 2021

Désignation du modèle

P3

Numéro de série

525

Fabricant

Recherches Mécaniques et Physi

Domaines d'utilisation

Physique

Optique

Documentation externe

"Le stroborama. Nouvel appareil stroboscopique à illumination intensive", in La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l'industrie, 53e année, 2e semestre, 1925 (sur le site du CNAM)

"Le stroborama est un nouveau stroboscope vraiment industriel", in La science et la vie, t.28, n°102, décembre 1925 (sur le site du CNAM)

"Le Stroborama" / par L. Seguin, in SIA : journal de la Société des ingénieurs de l'automobile, novembre 1927 (sur Gallica)

"Note sur l'utilité du Tachymètre Stroborama en filature de coton" / par Pierre Bouju, in Bulletin de la Société industrielle de Rouen, 1928 (sur Gallica)

Mesures

54 cm (hauteur) x 23 cm (largeur) x 28 cm (longueur)

État

Bon état

Statut

Intégrité: non

Nombre de parties

1

Matériaux

Caoutchouc

Verre

Métal