Lunette achromatique à deux verres

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Numéro de fiche PATSTEC
16729
Identifiant
SEGUIN-0130
Avait pour identifiant
OP165
Titre
Lunette achromatique à deux verres
Objet conservé dans
Observatoire de Varagnes
Description
La lunette achromatique est une lunette astronomique, dont le tube est en bois, et les oculaire et objectif maintenus par des pièces en métal. Près de l'oculaire, une molette de réglage est fixée latéralement au tube. Oculaires et objectifs sont constitués de lentilles de verre. A en juger par l'appellation de la lunette, son objectif doit être constitué d'un doublet de lentilles de verres aux propriétés différentes afin de compenser les aberrations chromatiques (doublet achromatique).
Inscriptions
Gravé sur la couronne métallique près de l'oculaire :
"Putois / Quai de l'Horloge Paris"
Caractéristiques techniques
L'oculaire mesure 10cm de long et 3cm de diamètre intérieur. Distance focale lunette : ~109cm ; ouverture : 7cm.
Fonction
Les aberrations chromatiques sont la principale limitation des lunettes astronomiques jusqu’au XVIIIe siècle. La réfraction de la lumière à travers les lentilles s'accompagne d'une dispersion selon la longueur d'onde, qui vient brouiller les images et modifier les couleurs. Mais l’opticien anglais John Dollond popularise dans les années 1750 un système de doublet de lentilles de verres différents ("crown" et "flint"), collées, compensant une grande partie de ces aberrations. C'est une révolution dans l'astronomie du XVIIIe. Des systèmes à trois lentilles ("triplets") sont mis au point peu après, d'où l'appellation "à deux verres". Les opticiens français, dont Etienne Antoine Putois (1753-1828), s'efforcent d'imiter les innovations venues d'Angleterre. En 1785, Putois conçoit avec J. B. Grateloup un nouveau procédé de fabrication, présenté à l'Académie des sciences en 1787.
Cet exemplaire est acquis par l'astronome amateur Honoré Flaugergues (en sa possession en 1798). il s’en sert tout au long de sa carrière à son observatoire personnel de Viviers (Ardèche). Elle a probablement servi à observer la grande "comète impériale" de 1811, décrite par Tolstoï dans Guerre et Paix, que Flaugergues est le premier à identifier. Après sa mort en 1830, Marc Seguin rachète ses instruments d'astronomie, semble-t-il en 1837, et les déménage d'abord à Annonay, puis à l'Abbaye de Fontenay, et enfin à Varagnes à partir de 1859. Elle devait probablement être utilisée avec un pied adapté.
Date de l'inventaire
8 février 2022
Date de l'acquisition
1837
Domaines d'utilisation
Astronomie
astronomie galactique
Mesures
11 cm (largeur) x 111 cm (longueur). Diamètre: 9 cm
État
Très bon état. Quelques tâches (de peinture ?) blanches, une entaille superficielle sur le bois
Statut
Intégrité: oui
Nombre de parties
1
Matériaux
Bois
Verre
Métal

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